Guerre Incivile: Le seul « ennemi » du Sénégal que l’armée sénégalaise ait tué serait un « citoyen » en Casamance ?

Paradoxe

Seule une partie du Sénégal vit une « longue paix » depuis la fin des guerres coloniales; les « Tirailleurs sénégalais » convertis en armée nationale ont été occupés pour la plus grande partie de leur histoire à surveiller les populations d’une partie du pays : la Casamance. Ainsi, à partir de 1982, la Casamance est soumise à une « guerre incivile ».

Paradoxalement, le modèle démocratique sénégalais est à moitié couvert d’une ombre, une « guerre (in) civile » qui ne dit pas son nom parce que tout simplement elle ne considèrerait pas les enfants de la Casamance comme des citoyens à part entière. Et c’est triste de constater que tous les spécialistes de ce conflit n’arrivent même pas à le nommer, à le conceptualiser.

Voilà un phénomène de conflit qui se mène à l’intérieur de l’État-nation, et l’on préfère traiter une grande partie de nos concitoyens de « Rebelles… » et autres concepts négatifs par facilité.

Or, malheureusement, nier que c’est une « Guerre incivile », c’est accepter d’avance l’échec de résolution d’un phénomène qui a historiquement tendance à durer plus longtemps que les guerres entre États. Une chose est sûre, ce phénomène de conflits se nourrit de ses conflictualités internes et donc susceptible de se reproduire : car, comme on le dit, « l’héritage le plus probable d’une guerre civile est une nouvelle guerre civile » !

L’État-nation a mal négocié le début du conflit.

Le conflit en Casamance s’est malheureusement systématisé; un système profond semble désormais se complaire de cette situation pour des raisons insondables. Même avec l’avènement d’un nouveau régime en 2024, le système résiste.

On en a pour preuve les éléments que nous avançons en dernier, après cette mise en garde que nous partageons avec les filles et fils de la Casamance.
Ce que nous cherchons à faire en tant que scientifique, c’est découvrir les origines de notre mécontentement actuel au sein de l’État-nation, expliquer le pourquoi les citoyens sénégalais que nous sommes, restons si confus au sujet de cette « Guerre incivile » et pourquoi nous refusons de la regarder en face en traitant une partie de la population de « Rebelles » et autres considérations, insistons, non constructives.

Le contexte actuel exige une rencontre sans complaisance entre les Sénégalais et leur « Guerre incivile ».

À ce propos donc, en parlant de complaisance… Enfants de la Casamance, les générations qui ont vécu avec le conflit, celle des Robert Sagna a fait ce qu’elle a pu. Les nôtres qui ont grandi dans et sous cette guerre sont désormais assez armées de nos propres « armes culturelles » en rapport avec la mémoire de l’histoire mise « sous silence » pour pouvoir faire de la paix notre tâche.

Nous en avions discuté avec le Premier ministre Ousmane Sonko, devant qui nous avions contesté avec exigence l’idée de « paix en Casamance » qu’avançait mon ami et « cousin Sereer », feu Abdou Ndukur Ndao (que nos ancêtres l’acceptent auprès d’eux).
On ne peut pas se rapprocher du but de la paix, qui est une tâche (et non une simple idée), si nous ne savons même pas quel phénomène de conflit nous avons en Casamance.

La paix ce n’est pas que le silence des armes. Elle est dans les coeurs et les coeurs des populations en Casamance sont encore et toujours meutris….

Par ailleurs, CasamançaisES, sous prétexte que vous avez tout donné, jusqu’au sacrifice des jeunes casamançais, pour qu’un fils de la Casamance devienne une grande personnalité politique dans le Sénégal n’est pas un gage d’une certaine reconnaissance par l’État-nation. Parce que Monsieur Ousmane Sonko est Premier ministre, a fait élire SEM Bassirou Diomaye Faye, certaines personnes prônent de soutenir ce régime, les yeux fermés, malgré tout ce qui se passe en Casamance.
Erreur fatale, ce n’est pas en étant complaisant avec le duo #DiomayeMoySonko que nous allons les aider. Ousmane Sonko, le petit fils d’Arfang Bessire Sonko, est un homme de courage, héritier de la Casamance digne de cela, et surtout animé par une certaine passion du défi !

_______

Preuves du caractère systémique du phénomène

Emprisonnement d’intellectuels casamançais (Diédhiou et Bassène) et le manque de respect aux entrepreneurs locaux (Pascal Ehemba)

Un intellectuel est en prison et sera devant la justice demain 18/2/2025….

Des jeunes sont en prisons ….

Quid du dossier René Capain Bassène

Une cabale contre le Président de la Chambre de commerce de Ziguinchor

La question Zircon

Blocus Université de Ziguinchor

Interdiction livre sur l’histoire de la Casamance

Au nom de la démocratisation de la question….

Akandijack

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

« Back home