Au nom de la Paix, toute « CULTURE » en Casamance doit être entre « enracinement » et « ouverture » comme dirait tout bon « Séreer » !
Je prête une grande attention à tout ce qui se fait comme politique agricole au Sénégal et en Casamance plus singulièrement.
» Sénégal : à propos d’une écologie « rizièricide » en Casamance
Bien évidemment, pour quelqu’un qui s’intéresse à la problématique de la « Guerre Incivile » en Casamance, l’agriculture, cette activité dont la « Terre » est l’objet, ne pouvait que faire partie des problématiques « CULTURELLES » qui l’intéressent.
J’ai cette idée politique ainsi que, la « CULTURE » devrait être prise en charge par des Sénégalais qui ont les pieds sur « TERRE », « ENRACINÉS ». Mais pas par des entrepreneurs qui ont tous les mérites de la réussite sociale qu’il faut et surtout au diapason de la modernité.
Car, en effet, il y a des gens qui ont réussi dans le secteur de l’agriculture parce qu’ils ont cru qu’il faut agir en conformité avec son temps, avec ce que la science apporte dans le domaine de l’agronomie et considèrent donc que les rapports anciens de nos paysans avec leur terres, sont certes nobles mais dépassés.
Eux, osons le dire, n’ont aucun sens historique du terroir, de l’agriculture permanente, enracinée… Ce n’est pas une tare, ils sont juste de leur temps. Ce qu’ils voient, c’est l’optimisation, l’intensif, grâce à l’usage d’intrants agricoles: mécanisation, engrais et semences à obsolescence programmée (comme celles que l’Institut Sénégalais de la Recherche Agricole (ISRA) nous fourgue en Casamanceà ..
En effet, des institutons comme l’ISRA sont à l’image de nos entrepreneurs culturels… Bien que se voulant nationalistes, ils n’ont jamais développées des méthodes de recherches scientifiques tenant compte des savoirs endogènes. Leurs stratégie et épistémologie sur le plan agronomique surtout est une adaptation des méthodes coloniales qui n’ont jamais été en harmonie avec l’écologie locale.
Ce n’est pas un hasard si, la première station agronomique à vocation rizicole (1950), fut créée à Richard-Toll, tandis qu’on voyait des forêts de la (moyenne) Casamance détruites par la Compagnie Générale des Oléagineux Tropicaux (CGOT) pour la culture semi-mécanisée de l’arachide dont l’échec leur fit adopter la culture attelée…
Quel recul, n’est-ce pas !?
Combien de sacs d’engrais sont engloutis par la terre parce que les paysans n’en veulent pas?
Combien de fois, les intrants une fois acceptés ont été vite abandonnés parce que culturicides?
Nos paysans ont un savoir faire ancestral qui a prouvé parce que résiliant et savent très bien que le phénomène de type… » ISRA est un héritage colonial qui reste dans l’esprit de la science coloniale…
Ainsi, quand l’actuel ministre de l’agriculture nous annonce que « dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance, une avancée majeure a été concrétisée avec la signature d’une convention intercommunale historique entre les communes de Kaour et Djibanar et l’entreprise italienne BF International.«


Nous avons été très réticent sur twitter où le Ministre a supprimé son tweet après nos interrogations…

Ironiquement, c’était avec 10.000 ha que la « Politique agricole en Casamance partie et mal » pour reprendre l’auteur de l’Afrique noire est mal partie publié en 1962… Exactement, parce qu’elle ne s’est pas enracinée. De même, c’est notre conviction, les Italiens n’apporteront rien sinon les mêmes méthodes qui décevront les populaitons à la longue.
A l’Etat de s’ouvrir à l’enracinement dont parle le Président Senghor, d’assimiler la Casamance qui a une civilisation agricole aussi vieille que le Sénégal, pour ne pas que le plan Diomaye pour la Casamance reste une pure vanité …
Ce n’est qu’un conseil…
Et vive la liberté de René Capain Bassène, Foumouna !
Yep, yep, yep fire !
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